Duo Religo

Production : Nicolas Gardel
Label : Jazz Family
Distribution : Socadisc

Cet album est né d’un grand désir de proposer une musique basée sur un « vrai » dialogue. Pour cela l’un des fondements de notre travail a été de chambouler l’ordre naturel du soliste/accompagnateur et de chercher les différentes approches de dialogue à deux.
Nous avons donc choisi un répertoire représentatif de nos sources d’inspirations. En effet nous proposons un voyage à travers des influences brésiliennes (Joao Gilberto…), la chanson française (Brassens…), ou encore le Jazz (Wayne Shorter…).

Nous avons aussi ressenti la nécessité d’y ajouter des compositions qui est pour nous le second acte de notre travail, et ouvre des perspectives d’un son en évolution.

Nous avons enregistré cet album au studio de Lorry Delatie, avec Nicolas Gardel à la prise de son, au mixage, et aux conseils avisés et David Castel au mastering.

La pochette de l’album est un dessin réalisé par Lucas Tedesco, un jeune et talentueux artiste toulousain qui travaille sur les univers oniriques et les courbes. (https://lucastedesco.wordpress.com/).

Quelque chose de… Quelque chose d’amérindien !
Ceux qui marchent debout.

En des temps moroses, plombés par la grisaille et la joyeuseté artificielle, deux musiciens nous apportent la lumière, chaleureuse et régénératrice. À une époque où l’utopie perd son droit de parole, deux hommes debout ont décidé de réenchanter la vie. Tel est le programme artistique auxquels nous convient André Da Silva et Nicolas Algans.
S’il faut une certaine forme de courage pour s’engager dans la voie nue du duo, surtout celle de l’association trompette/guitare dont il reste de larges pans à défricher, le duo Religo a aussi celui de ne pas céder aux sirènes de la futilité, ni à celles du formatage. Il est de la sorte parvenu à créer un son, chose en fin de compte rare et précieuse aujourd’hui. Comment crée-t-on un son ? Contrairement à ce que l’on pense, il ne s’agit pas uniquement d’une question de timbre. À ce paramètre, essentiel certes, doit s’en ajouter d’autres tels que l’écriture (cf. les arrangements subtils de chansons comme « Banc public » ou « Alone Together », ainsi rendues autant familières que proprement in-ouïes), la création d’un espace improvisatoire singulier, une dynamique rythmique distinctive, et un souffle mélodique vertueux. Alchimistes impétueux, Nicolas Algans  et André Da Silva sont ainsi parvenus à donner corps à ce son à part, le leur, autrement dit à une subjectivité créatrice autonome, portant haut ses valeurs existentielles, ses valeurs de désir.
Car il s’agit bien de désir dans la musique du duo : pur désir de créer sans autre souci que celui de l’instant dans le triptyque des « Good Morning » ; poussée du désir par l’improvisation qui découvre son chemin en le faisant (magnifiques solos du trompettiste sur « A Child Is Born » ou du guitariste sur « Wild Flower ») ; absolu désir de danses, de mouvements, de vie intense dans les rythmiques brésiliennes réinventées sous les doigts d’André Da Silva.
« Directe », « franche », « affirmée », « fière », « mâle »… tels sont quelques-uns des qualificatifs à même de désigner la musique par ailleurs directe, fraîche, profonde, d’un grand raffinement – d’apparence simple, elle s’avère en réalité d’une élaboration sans aucune indigence – proposée par ce duo d’authentiques artistes.

Ceux qui chantent debout – Ludovic FLORIN

Send this to a friend